Dans un contexte marqué par des débats intenses autour de la réélection du président Paul Biya et les tensions politiques qui secouent le pays, l’exécutif vient de franchir une étape historique. La reprise de 95 % du capital d’ENEO par l’État, pour un montant de 78 milliards de FCFA. Cette action marque un tournant décisif dans la gestion de ce secteur stratégique. Ce rachat, acte de souveraineté énergétique, intervient alors que l’entreprise peine depuis des années à fournir un service fiable aux populations et que la question de la gouvernance énergétique est au centre des débats nationaux.
Cette opération intervient à un moment où certains observateurs doutent de la capacité du président Paul Biya à conduire le pays efficacement. Pourtant, en engageant cette réforme majeure, le chef de l’État démontre sa volonté de prendre le contrôle des leviers essentiels à la vie nationale. La maîtrise du secteur électrique, longtemps perçu comme un secteur privé difficile à réguler, confère à l’État un pouvoir direct sur un service vital et stratégique, et permet d’initier une refondation structurelle et financière d’ENEO. Le déséquilibre financier de l’entreprise, à l’origine de retards de paiement aux producteurs et de tensions avec SONATREL, sera ainsi traité de manière systémique, avec un plan de refinancement de la dette et la mise en place d’une discipline de paiement stricte pour tous, y compris les entités publiques.
Au-delà de la finance, cette décision s’inscrit dans une stratégie de modernisation et de sécurisation du secteur. La généralisation des compteurs, la normalisation des branchements et la lutte contre la fraude, qui représente près de 15 % du système, illustrent une approche pragmatique et mobilisatrice. L’ouverture du second corridor énergétique vers Douala, qui augmentera de 150 MW la capacité disponible, montre que le gouvernement anticipe la demande future et sécurise les ressources pour l’investissement et le développement.
Politiquement, ce rachat d’ENEO envoie un message clair : le président Paul Biya et son gouvernement prennent des décisions structurantes, concrètes et orientées vers l’intérêt national, même dans un contexte de contestation. Il ne s’agit pas seulement de gérer un secteur économique, mais de réaffirmer la souveraineté de l’État sur ses ressources stratégiques, de montrer que le pouvoir exécutif reste capable d’agir efficacement et de poser les bases d’une refondation durable au service de tous les Camerounais.
Cette initiative traduit une vision de gouvernance proactive et déterminée du président Paul Biya, qui inscrit le pays sur la voie de la modernisation de ses infrastructures et du renforcement de sa souveraineté. Dans un moment où l’efficacité et la légitimité sont scrutées, l’État montre par cet acte qu’il reste un acteur central et mobilisé pour la stabilité et le progrès national.













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