Togo : Quand la réforme fiscale soutient la refondation et la compétitivité des filières animales

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Au Togo, l’exonération des taxes sur la provende, prévue pour entrer en vigueur en 2026, s’impose désormais comme une décision structurante qui redéfinit les bases de la politique nationale de sécurité alimentaire. Cette mesure, intégrée au projet de loi de finances et portée au plus haut niveau de l’État, intervient dans un moment où la refondation économique exige des décisions structurantes, capables d’agir directement sur les bases de la sécurité alimentaire.

En matière de souveraineté alimentaire, le pays franchit ici un cap. Car réduire la dépendance extérieure ne se limite pas à multiplier les discours, cela implique également d’abaisser les coûts de production, de renforcer les chaînes locales et de créer un environnement où l’éleveur, quel que soit son niveau, peut produire à un coût compétitif et stable. En ciblant la provende, intrant essentiel dont la hausse des prix fragilise depuis longtemps les exploitants, l’État choisit d’intervenir au cœur du processus productif. C’est une approche structurante, pensée pour générer des effets directs et durables.

Cette exonération n’est pas seulement une mesure fiscale, elle constitue un signal politique fort. Elle confirme le rôle assumé d’un État stratège qui, face aux incertitudes du marché international, anticipe et protège. Anticipe en neutralisant l’impact de la volatilité mondiale sur les intrants. Protège en garantissant aux producteurs des marges plus solides et aux consommateurs des produits carnés à des prix maîtrisés. L’objectif est de sécuriser l’offre nationale en protéines animales, tout en renforçant la compétitivité interne.

La cohérence de cette décision apparaît dans la continuité des réformes engagées ces dernières années. L’obligation faite aux importateurs d’intégrer un quota minimal de produits locaux avant d’obtenir une autorisation d’importation, les formations dédiées aux acteurs des filières animales, ainsi que la réorganisation progressive des chaînes de valeur témoignent d’une vision qui s’affirme dans la réorientation des politiques publiques vers la production nationale et réduire les dépendances structurelles.

Par cette mesure, le Togo renforce le socle productif indispensable à sa refondation. La souveraineté alimentaire n’est plus un slogan, mais une politique tangible, mesurable et orientée vers la croissance. En modernisant les filières animales, en abaissant les coûts d’accès aux intrants et en favorisant l’émergence d’un secteur compétitif, le gouvernement inscrit l’action publique dans une dynamique de transformation profonde.

Ici, la fiscalité devient un véritable levier de développement, un instrument de stabilité et un marqueur de volonté politique. Une réforme qui, au-delà du secteur animal, affirme la trajectoire d’un pays déterminé à construire son avenir par la production, la résilience et l’indépendance économique.

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