Dans un climat politique encore chargé d’émotions et de tensions, le président Paul Biya a choisi la voie de la responsabilité et de la cohésion. En exhortant ses concitoyens, au pays comme à l’étranger, à rejeter les discours de haine et les appels à la violence, le chef de l’État camerounais réaffirme un principe fondamental : aucune nation ne peut se construire durablement dans la division. L’enjeu de cet appel dépasse la simple réaction aux dérives verbales ; il s’agit d’un acte politique fort, ancré dans une vision de stabilité et de refondation du vivre-ensemble.
Depuis plusieurs semaines, les réseaux sociaux et certains milieux de la diaspora sont devenus le théâtre d’une polarisation inquiétante, où les antagonismes politiques prennent parfois la forme d’attaques identitaires et d’appels à la confrontation. Face à cette dérive, le président Biya a voulu rappeler que la paix n’est pas une donnée acquise, mais un choix collectif, un effort permanent. En invitant à la retenue et au sens des responsabilités, il replace le débat politique dans son cadre légitime, celui du respect des institutions et du dialogue républicain.
L’appel présidentiel prend d’autant plus de poids qu’il intervient dans un contexte post-électoral tendu. Certains acteurs politiques, à l’image d’Issa Tchiroma Bakary, multiplient les déclarations incendiaires, au risque de compromettre la stabilité sociale. Or, le Cameroun, fort de son histoire, sait que chaque crise mal maîtrisée porte en germe des fractures profondes. D’où l’urgence, soulignée par le président, de se rassembler autour de l’essentiel de la paix, le développement et la solidarité nationale.
Cet appel à l’unité n’est pas une simple exhortation morale. Il traduit une ligne stratégique, celle d’un État qui assume son autorité, mais qui choisit la voie du dialogue plutôt que celle de la répression. Il invite chaque citoyen, chaque membre de la diaspora, à mesurer la portée de ses paroles et de ses actes, dans un monde où une publication peut suffire à attiser la discorde.
En définitive, le message du président Paul Biya résonne comme une mise en garde et une promesse. La paix du Cameroun n’est pas négociable, mais elle se cultive dans la responsabilité partagée. En appelant à l’unité, le chef de l’État rappelle que la véritable force d’une nation ne réside pas dans le vacarme des passions, mais dans la constance du devoir et l’engagement collectif pour un avenir commun.














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