Burkina Faso : Les Initiatives présidentielles, facteur de refondation nationale et d’adhésion populaire

Burkina faso

Depuis l’arrivée du Capitaine Ibrahim Traoré à la tête de l’État du Burkina Faso, une nouvelle dynamique politique s’est imposée : celle de l’efficacité, de la proximité et de l’action directe. Dans un contexte où l’État burkinabè doit simultanément relever des défis sécuritaires, sociaux et économiques, la mise en œuvre des six Initiatives présidentielles (IP) apparaît comme un instrument de refondation interne, de mobilisation citoyenne et de reconstruction de la souveraineté nationale. Pilotées par le Bureau national des grands projets (BN-GPB), ces initiatives dépassent le cadre technique, elles redessinent la relation entre l’État et les populations, en réaffirmant que le développement est d’abord une volonté partagée.

Ces initiatives couvrent des secteurs structurants : sport, éducation, santé, agriculture, cohésion sociale et développement communautaire. Loin d’être des slogans, elles s’incarnent dans des réalisations visibles, mesurables, palpables. Ce qui distingue cette démarche, c’est moins la nouveauté des chantiers que la philosophie qui les porte : aller vite, faire simple, inclure les populations, valoriser l’effort collectif et la dignité du travail. « Tout est urgent », affirmait le Capitaine Ibrahim Traoré. Cette urgence n’est pas précipitation, mais réponse directe aux besoins des citoyens, longtemps perdus dans les lenteurs administratives et l’inaccessibilité de l’État.

Dans les établissements pénitentiaires, comme à la MAC-B, la logique est claire, redonner compétence, dignité et avenir. Le tissage du Faso Dan Fani, l’élevage, la fabrication de pavés avec Faso Mêbo ne sont pas de simples activités. Ils constituent la preuve qu’aucun citoyen n’est exclu du processus national. La prison n’est plus seulement sanction ; elle devient espace de réhabilitation. Là se forge une idée forte que le Burkina Faso se reconstruit par le travail, l’utilité sociale et la communauté.

Sur le terrain du sport et de l’éducation, l’État prépare la relève. Le stade de Léguéma, les amphithéâtres de l’Université Nazi Boni, les bâtiments pédagogiques en construction rappellent que la transition ne se limite pas à gérer l’immédiat. Elle prépare le futur. Elle forme, encadre, structure, afin que le pays relève durablement les défis à venir.

Dans le domaine agricole, l’IP-P3A porte une ambition stratégique, celle de sortir de la dépendance alimentaire. La modernisation des semences, l’accès à l’équipement, la montée en capacité des unités locales comme la rizerie Benkadi montrent que le pays avance vers une souveraineté assumée. L’agriculture redevient un levier de puissance, pas une simple activité de subsistance.

Enfin, l’initiative communautaire Faso Mêbo cristallise l’adhésion populaire. Voir un homme de 61 ans parcourir des kilomètres à pied pour participer au chantier, c’est la preuve d’un basculement profond. L’État ne demande plus l’adhésion par le discours, mais par l’exemple. Et le peuple répond.

Ainsi, les Initiatives présidentielles ne sont pas seulement des projets. Elles sont un récit national en train de reconstruire un Burkina Faso qui se relève par lui-même, avec ses mains, sa fierté et sa souveraineté retrouvée.

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *