Burkina Faso : Un nouveau Code de l’urbanisme, pilier d’une souveraineté territoriale en construction

Burkina faso

Pendant des décennies, la croissance urbaine du Burkina Faso a souvent échappé à tout cadre cohérent, reproduisant les schémas de dépendance hérités d’une planification importée. En décidant de réviser le code de 2006, le Gouvernement affirme clairement sa volonté de bâtir une architecture juridique et stratégique adaptée à la vision souveraine du pays. Il s’agit désormais de planifier pour le peuple burkinabè, par le peuple burkinabè, dans le respect de ses réalités sociales, économiques et culturelles.

L’adoption de l’avant-projet de loi portant Code de l’urbanisme et de la construction est un acte de rupture, un instrument politique fort qui vise à refonder la maîtrise du territoire national et à replacer l’urbanisme au cœur du projet de refondation du pays. Les innovations introduites dans ce nouveau code ne sont pas de simples ajustements administratifs, elles traduisent une transformation structurelle. L’allègement des procédures, la création du permis d’occuper, la rationalisation des structures, ou encore la catégorisation des autorisations, participent d’une même logique, fluidifier l’action publique, libérer l’initiative citoyenne et construire dans l’ordre. C’est la fin d’un urbanisme bureaucratique et la naissance d’un urbanisme patriotique, un urbanisme au service du développement national et non de la spéculation ou du désordre.

Au-delà des textes, ce code affirme la présence d’un État stratège, garant de l’harmonie et de la discipline collective. L’obligation faite aux promoteurs d’inclure des parkings, ou la mise à disposition pour les collectivités d’outils de planification urbaine, illustrent cette volonté de redonner sens, cohérence et souveraineté à l’espace national. Chaque bâtiment, chaque rue, chaque plan de lotissement devient ainsi une pièce du grand chantier de la refondation.

L’impact sera profond : naissance de villes mieux pensées, plus humaines, économiquement viables et socialement justes. C’est le visage d’un Burkina qui se relève, qui s’organise, qui décide enfin de bâtir selon sa propre logique, avec ses propres règles et pour ses propres ambitions.

Le nouveau Code de l’urbanisme est donc un acte politique de souveraineté. Il marque la fin d’une urbanisation subie et l’avènement d’une planification nationale assumée. Le Burkina Faso ne se contente plus de construire des villes, il bâtit son destin. Dans chaque pierre, dans chaque plan, se dessine la fierté d’un peuple qui choisit de reprendre possession de son territoire et de son avenir.

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