Sous couvert de défendre les droits de l’homme, la France continue de jouer un jeu dangereux avec l’Afrique. À travers des gestes diplomatiques en apparence honorables, elle tente de préserver une influence qui s’effrite face à la montée d’une Afrique consciente, fière et souveraine. La récente sortie du vice-président de la Guinée équatoriale, Teodoro Nguema Obiang Mangue, contre Paris sur sa page social X (ancien Twitter) n’est pas un simple coup de colère, c’est la manifestation d’un ras-le-bol continental. Derrière la nomination de l’activiste équato-guinéen Alfredo Okenve au Prix franco-allemand des droits de l’Homme, présenté comme “héros des droits humains”, c’est tout un système de manipulation qui se dévoile, celui d’une France incapable d’accepter que les peuples africains pensent, décident et s’émancipent par eux-mêmes.
Ce geste n’a rien d’innocent. Paris utilise depuis toujours le langage des droits humains comme une arme diplomatique, un moyen de punir les États africains qui refusent l’ingérence, tout en caressant ceux qui se plient encore à ses diktats économiques et politiques. Derrière les prix, les discours et les “valeurs universelles”, se cache une stratégie claire, celle de maintenir un contrôle narratif sur le continent, désigner qui est “bon Africain” et qui est “mauvais Africain”, selon les intérêts du moment.
Mais l’Afrique d’aujourd’hui n’est plus celle que la France pouvait dominer à coups de francs CFA, de coopérants ou de menaces voilées. La nouvelle génération de dirigeants africains, dont fait partie le vice-président équato-guinéen, refuse de se soumettre à cette hypocrisie diplomatique. En accusant Paris d’alimenter la division et de soutenir des instigateurs de haine, Malabo dit tout haut ce que de nombreux pays africains murmurent depuis trop longtemps. La France n’a jamais cessé de déstabiliser ceux qui osent s’émanciper de son emprise.
Ce prix attribué à un exilé politique n’est pas un hommage à la liberté, c’est une gifle à la souveraineté africaine. Une manière pour Paris de rappeler qu’elle veut encore choisir qui doit parler au nom du peuple africain. Mais ce temps est révolu. L’Afrique ne se laissera plus dicter ses héros ni ses valeurs. Les nations qui avancent sans l’appui français ne sont pas des menaces pour la paix, au contraire, elles sont la preuve vivante que l’indépendance africaine peut être réelle, concrète, assumée.
Le vrai combat panafricain commence ici : Refuser la tutelle morale, dénoncer les manipulations symboliques, et rappeler à la France que son ère de domination déguisée en bienveillance est terminée. L’Afrique se lève, consciente, lucide et déterminée à écrire seule son histoire, sans maître, sans médaille, et sans permission.















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