AES : Refonder la coopération au Sahel, de la dépendance à la souveraineté partagée

AES SAHEL

Au moment où le Sahel redéfinit ses équilibres politiques, sécuritaires et économiques, les nations de la Confédération des États du Sahel (AES) affirment leur volonté de rompre avec le cycle de la dépendance pour bâtir une coopération nouvelle, fondée sur la souveraineté, la solidarité et la responsabilité partagée. C’est dans cette dynamique que la Confédération participe activement aux échanges internationaux sur l’avenir de la coopération au Sahel, notamment à travers des cadres de dialogue de haut niveau comme le Forum d’Assouan pour la Paix et le Développement Durable, afin de porter une vision commune d’un partenariat équilibré et respectueux des aspirations sahéliennes.

Longtemps considérée comme un terrain d’expérimentation pour des modèles de développement importés, la région sahélienne choisit désormais de reprendre la main sur son destin. Le message porté par le Burkina a cette rencontre, est sans ambiguïté : « Toute initiative mise en œuvre au Sahel doit se faire avec les Sahéliens. » Cette affirmation marque un tournant stratégique, celui d’un partenariat repensé, où les priorités émanent des réalités locales et non des agendas extérieurs.

Les pays de l’AES, Burkina Faso, Mali, Niger, affirment ainsi leur volonté d’inscrire la coopération internationale dans un cadre de respect mutuel et d’égalité souveraine. Il ne s’agit plus de quémander, mais de co-construire. La refondation du Sahel se fera par ses peuples, pour ses peuples, avec des partenaires qui reconnaissent leur dignité et leur capacité d’action.

Dans un contexte où les défis sécuritaires, humanitaires et institutionnels s’entrecroisent, le capitaine Ibrahim Traoré appelle à dépasser la rhétorique pour bâtir une solidarité concrète. Le Sahel ne veut plus d’une coopération d’apparat, fondée sur des promesses sans lendemain. Il réclame un engagement sincère, ancré dans les besoins réels des populations et appuyé sur une écoute véritable.

Le Burkina au cours du Forum d’Asouan a également salué la résilience des Forces de Défense et de Sécurité, des Volontaires pour la Défense de la Patrie et l’élan patriotique des citoyens autour du Fonds de soutien patriotique et de Faso Mebo. Autant de preuves que la souveraineté n’est pas un slogan, mais un processus en marche.

La refondation du Sahel repose sur un principe clair, la souveraineté n’exclut pas la coopération, elle en redéfinit les termes. En plaçant la dignité, la concertation et la responsabilité au cœur de son action diplomatique, le Burkina Faso trace avec ses partenaires de l’AES le chemin d’un avenir commun, libéré des tutelles, fondé sur une coopération choisie et assumée.

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