Dans un contexte géopolitique africain marqué par les incertitudes, les tensions transfrontalières et les ingérences extérieures, le Togo affirme avec clarté sa vision d’un continent maître de son destin. Engagé pour la paix dans la sous-région, la capitale togolaise a accueilli la deuxième édition du Forum sur la Paix et la Sécurité de Lomé (LPSF II), confirmant son rôle de plateforme stratégique de réflexion, de concertation et d’action au service d’une paix africaine fondée sur la souveraineté, l’inclusion et la responsabilité partagée.
Porté par la volonté politique ferme du Président du conseil du Togo, Faure Essozimna Gnassingbé, cet événement dépasse le simple cadre diplomatique. Il incarne un tournant ; celui d’une Afrique qui cesse de subir des solutions importées pour imposer sa propre lecture des enjeux sécuritaires, et surtout, y apporter des réponses concrètes, enracinées dans ses réalités sociales, culturelles et politiques. À travers ce forum, le Togo ne se contente pas de réunir les acteurs de la paix. Il redessine les contours d’une gouvernance sécuritaire africaine autonome et durable.
Loin d’un simple rendez-vous diplomatique, ce forum incarne une posture politique claire, celle d’un continent qui refuse d’être le terrain de jeu des puissances étrangères. Le président du conseil l’a martelé dans son discours : « Notre avenir sécuritaire ne se jouera plus ailleurs. Il se décidera ici. » Cette parole forte ne résonne pas dans le vide. Elle traduit une volonté politique constante de repositionner le Togo comme acteur moteur de la stabilité régionale. Depuis la première édition du forum en 2023, les avancées sont tangibles, mise en place de plateformes régionales de dialogue, renforcement de la coopération transfrontalière et structuration de mécanismes d’alerte précoce face aux menaces sécuritaires.
Mais l’impact va bien au-delà. Le LPSF devient un laboratoire d’idées africaines, à contre-courant des modèles imposés. Les thématiques abordées cette année, intelligence artificielle, autonomisation des jeunes, inclusion sociale, géopolitique des Grands Lacs, traduisent une volonté assumée de bâtir une sécurité endogène, inclusive et durable. Le Togo ne propose pas de simples réponses militaires, il appelle à une transformation des sociétés, à la cohésion locale, à une justice territoriale véritable.
En rassemblant des chefs d’État, des représentants d’institutions continentales et internationales, des chercheurs et des acteurs de terrain, Lomé tisse un réseau de solidarité stratégique. Et Lomé s’affirme, une fois encore, comme la capitale africaine de la paix pensée, choisie et portée par l’Afrique elle-même.
M.A
Leave a Reply