Cameroun/Présidentielle 2025 : Une élection sous tension, entre attente, réforme et enjeu démocratique

Cameroun

Le Cameroun retient son souffle en attendant la proclamation officielle des résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Prévue au plus tard pour le 26 octobre par le Conseil constitutionnel, cette annonce est d’autant plus attendue que des tendances controversées, relayées par l’opposition, ont déjà semé le trouble.

Organisé dans le calme, selon le ministre de l’Administration territoriale Atanga Nji Paul, le scrutin a mobilisé plus de 8 millions d’électeurs répartis dans 31 653 bureaux de vote, y compris 108 à l’étranger. C’est une première dans l’histoire électorale récente du pays. Un dispositif spécial a permis à 34 411 Camerounais de la diaspora de voter, marquant ainsi une ouverture significative vers une démocratie plus inclusive. Si cette mesure peut être vue comme un levier d’amélioration du processus démocratique, son impact reste à évaluer dans le contexte d’une participation globale.

Cependant, les tensions n’ont pas tardé à ressurgir. L’Union pour le changement 2025 a proclamé la victoire d’Issa Tchiroma Bakary, citant des scores officieux de 60 à 80 % dans certaines localités. Des affrontements ont été signalés à Garoua, provoquant la réaction immédiate du gouvernement, qui a rappelé l’interdiction formelle de publier des résultats en dehors du cadre légal. Cette réforme électorale, bien qu’encourageante sur le plan de l’inclusivité, montre ses limites en matière de confiance populaire et de respect des institutions.

À l’heure où le pays amorce un tournant démocratique, la maturité des acteurs politiques et la transparence du processus seront déterminants pour restaurer la confiance citoyenne et favoriser un climat propice au développement.

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