Alors que les Malawites attendent avec fébrilité les résultats définitifs des élections générales du 16 septembre, le Parti du Congrès du Malawi (MCP), actuellement au pouvoir, a choisi d’adopter une posture républicaine en s’engageant à accepter l’issue du scrutin. Une déclaration politique lourde de sens dans un contexte démocratique encore marqué par les séquelles du scrutin annulé de 2019.
Lors d’une conférence de presse à Lilongwe, Vitumbiko Mumba, candidat du MCP à la vice-présidence, a exprimé la confiance de son parti en la Commission électorale du Malawi (MEC), tout en appelant à une prise en compte rigoureuse des préoccupations liées aux irrégularités dans le décompte des voix. Cette position mesurée témoigne d’une volonté de stabilité institutionnelle, à l’heure où les résultats provisoires donnent l’opposant Peter Mutharika en tête.
L’impact de cette posture responsable est majeur. En acceptant les mécanismes démocratiques — y compris le contrôle et la transparence du processus électoral — le MCP contribue à renforcer la légitimité des institutions électorales, dans un pays où la démocratie a été fragilisée par les manipulations passées. Le rappel à la légalité, l’absence de déclaration prématurée de victoire et la vigilance face à toute fraude sont autant de signaux d’un système électoral en phase de consolidation.
Ce scrutin représente donc un test déterminant pour la gouvernance démocratique du Malawi. Une transition électorale apaisée, quel que soit le vainqueur, serait un pas important vers un climat politique plus stable, propice à l’investissement, à la bonne gouvernance et, in fine, au développement économique du pays.
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