Washington–Tripoli : Un nouveau souffle économique sur fond de stabilité incertaine

Tripoli Washington

La tenue cette semaine à Washington d’un forum commercial entre les États-Unis et la Libye, sous l’égide de l’American Chamber of Commerce in Libya (AmCham Libya), marque une tentative stratégique de relance des relations économiques bilatérales. Dans un contexte de compétition croissante avec d’autres puissances telles que la Chine, la Turquie ou encore la Russie, Washington entend reprendre pied en Méditerranée et en Afrique du Nord en misant sur la reconstruction économique libyenne.

Ce forum, réunissant responsables politiques, investisseurs américains et décideurs libyens, a ouvert la voie à des discussions concrètes dans des secteurs clés tels que l’énergie, les infrastructures, la santé, les TIC et les mines. L’objectif est clair, encourager les entreprises américaines à revenir sur le marché libyen, longtemps déserté en raison d’une instabilité chronique depuis 2011.

La déclaration de Massad Boulos, conseiller principal du président américain, souligne la vision américaine d’établir des partenariats durables via le secteur privé, en conditionnant l’investissement à la stabilité et à la transparence du pays. Ce message fait écho aux aspirations libyennes de diversification économique et de modernisation des services publics.

L’impact potentiel de cette relance est majeur. Pour la Libye, elle représente une opportunité de sortir d’une dépendance excessive aux hydrocarbures, qui constituent encore 90 % de ses recettes d’exportation — et de poser les bases d’un développement plus équilibré. Pour les États-Unis, c’est un levier d’influence politique et économique dans une région stratégique.

Encore faut-il que les conditions de sécurité et de gouvernance suivent. Car sans réformes structurelles et sans amélioration du climat des affaires, les promesses resteront lettre morte.

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *