La Libye amorce un tournant crucial dans son processus démocratique en s’attaquant de front à la violence électorale contre les femmes. Dimanche dernier, une séance de dialogue au Centre des médias de la Haute Commission électorale nationale, organisée par l’Unité d’appui aux femmes en collaboration avec ONU Femmes et le PNUD, a marqué une avancée notable en posant les jalons d’un code de conduite renforcé.
Cette initiative s’inscrit dans une volonté politique de créer un environnement électoral sûr, où la participation féminine ne serait plus entravée par des menaces ou discriminations. Rabab Halab, membre du Conseil de la Commission, a d’ailleurs rappelé les freins structurels qui limitent l’implication des femmes dans la vie publique.
Le rôle du cadre législatif est central dans cette dynamique. Les juristes ont présenté les fondements d’un projet de loi visant à protéger les femmes non seulement contre la violence politique, mais aussi contre la violence numérique, désormais omniprésente. Ce texte, encore en cours d’élaboration, offrirait des outils juridiques modernes pour prévenir et sanctionner les atteintes aux droits des femmes en politique.
En renforçant la crédibilité du processus électoral et en favorisant une participation plus large des femmes, cette réforme pourrait jouer un rôle structurant dans le développement démocratique et institutionnel de la Libye. L’adoption de premières recommandations souligne une prise de conscience politique et sociale essentielle. Reste à transformer ces intentions en actions concrètes sur le terrain.
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