Le Togo a intégré depuis le 1er septembre 2025 le vaccin antipaludique R21/Matrix-M dans son Programme élargi de vaccination (PEV). Ce geste signe d’une avancée médicale, affirme la souveraineté sanitaire du pays et de son engagement à protéger ses citoyens, en particulier les plus vulnérables. En devenant le 22ᵉ pays en Afrique à adopter ce vaccin, le Togo se positionne en pionnier d’une nouvelle dynamique de santé publique sur le continent, en s’attaquant frontalement à l’un des fléaux les plus dévastateurs : le paludisme.
En déployant une campagne vaccinale ambitieuse, qui cible chaque année près de 269 000 enfants, le gouvernement met en place une stratégie de prévention visant à éradiquer la mortalité infantile due au paludisme. Les résultats attendus, avec une réduction de 65 % de la morbidité et de la mortalité infantiles d’ici à 2030, illustrent non seulement une réponse sanitaire aux défis endémiques du pays, mais aussi un choix politique fort. Ce choix repose sur la capacité d’un État souverain à piloter des initiatives sanitaires d’envergure, en s’appuyant sur des partenariats stratégiques tout en préservant son autonomie décisionnelle face aux défis globaux.
L’impact d’une telle initiative ne réside pas uniquement dans l’efficacité du vaccin, mais aussi dans sa capacité à catalyser des réformes systémiques en matière de sensibilisation, d’éducation sanitaire et de mobilisation des ressources nationales. Le taux de couverture vaccinale visé, bien que ambitieux, est réalisable grâce à une forte coordination entre les structures sanitaires et une mobilisation continue des acteurs politiques et communautaires. Le défi majeur reste la lutte contre la désinformation, une tâche dans laquelle le gouvernement doit déployer des efforts constants.
Le Togo, en prenant de telles initiatives, envoie un message fort : la santé publique ne doit plus être une variable d’ajustement mais un levier stratégique pour le développement durable du pays. Ces actions contribuent non seulement à l’amélioration des conditions de vie de ses citoyens, mais également à l’édification d’une image de souveraineté et de leadership sanitaire africain.
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