Côte d’Ivoire/Présidentielle ivoirienne 2025 : le PPA-CI rejette le 4ᵉ mandat d’Ouattara et soutient Laurent Gbagbo

PPA-CI

À trois mois des élections présidentielle ivoirienne, la tension monte entre les principaux acteurs politiques. Le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), formation de l’ex-président Laurent Gbagbo, a officiellement déposé auprès du Conseil constitutionnel des observations écrites contestataires. Au cœur de la controverse : la légalité de la candidature du président sortant Alassane Ouattara, briguant un quatrième mandat, que le PPA-CI qualifie d’« anticonstitutionnel », tandis qu’il défend la légitimité irréprochable de la candidature de Laurent Gbagbo.

Justin Koné Katinan, président du Conseil stratégie et politique du PPA-CI, fonde sa contestation sur les articles 55 et 183 de la Constitution ivoirienne. Il rappelle que la limitation à deux mandats, inscrite à la fois dans la Constitution de 2000 et celle de 2016, est claire et que les mandats antérieurs doivent être pris en compte. Or, selon lui, Ouattara ayant déjà accompli deux mandats sous l’ancienne Constitution, son droit à se représenter est épuisé. Le PPA-CI rejette fermement toute interprétation juridique qui prétendrait à un « reset » des mandats à la promulgation de la nouvelle Constitution, qualifiant cette manœuvre de violation répétée de la loi fondamentale.

Par ailleurs, le PPA-CI souligne la conformité totale de la candidature de Laurent Gbagbo aux critères constitutionnels, notamment son âge, sa nationalité et ses droits civiques intacts, contrairement aux arguments implicites du parti au pouvoir qui demanderait sa « capitulation ». Ce dernier point cristallise l’opposition entre les deux camps, et laisse présager une campagne présidentielle marquée par une confrontation politique intense.

Le rôle du Conseil constitutionnel est ainsi au centre des enjeux, entre responsabilité historique et pression politique. L’institution est attendue pour trancher rapidement sur la recevabilité des candidatures, afin d’éviter une escalade des tensions dans un climat politique déjà lourd.

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