Égypte : Une réforme du travail au service de la stabilité et de l’investissement

EGYPTE LOI DU TRAVAIL

La nouvelle loi sur le travail, entrée en vigueur en Égypte le 1er septembre, marque un jalon stratégique dans la politique sociale et économique du pays. Présentée par le ministre du Travail, Mohamed Gobran, comme un « tournant dans la gestion du travail », cette réforme ambitieuse entend concilier protection des droits des travailleurs et attractivité pour les investisseurs. Une équation longtemps difficile à équilibrer.

Sur le plan social, la réforme s’attaque frontalement à la précarité en renforçant les garanties contre les licenciements abusifs. Désormais, seul un tribunal spécialisé pourra valider une rupture de contrat, dans un délai maximal de trois mois, mettant fin aux litiges chroniques. Le texte s’adapte également à l’économie numérique en reconnaissant les travailleurs des plateformes et le télétravail, tout en les intégrant dans les dispositifs d’assurance sociale grâce à la campagne « Votre sécurité nous concerne ».

Du côté des entreprises, le gouvernement mise sur une flexibilité accrue. Moins de charges, diversification des contrats, simplification des inspections, autant d’éléments destinés à rassurer les employeurs. La suppression des sanctions pénales pour les infractions administratives va dans le même sens, renforçant un climat propice à l’investissement.

Cette réforme a aussi une portée sociétale, en promouvant l’égalité professionnelle, notamment pour les femmes, et en renforçant l’intégration des personnes handicapées et des travailleurs informels. Par ailleurs, le rôle accru des attachés du travail à l’étranger témoigne d’une volonté d’encadrer l’exportation de main-d’œuvre tout en protégeant les droits de la diaspora égyptienne.

En somme, cette loi s’inscrit dans une stratégie de stabilisation du marché du travail, condition indispensable pour soutenir la croissance, attirer les capitaux étrangers et moderniser l’économie nationale.

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