Afrique du Sud : Un G20 sous pression après la menace de retrait de Donald Trump

Trump G20

La récente déclaration de Donald Trump, laissant entendre qu’il pourrait ne pas assister au sommet du G20 prévu en novembre en Afrique du Sud, jette une ombre sur les relations déjà tendues entre Washington et Prétoria. Au-delà du geste symbolique, cette annonce reflète une stratégie diplomatique calculée, dans un contexte électoral où Trump cherche à réaffirmer son positionnement international tout en galvanisant sa base conservatrice.

À bord d’Air Force One, le ton était sans équivoque. Trump a critiqué la réforme agraire sud-africaine et la position du pays sur le conflit israélo-palestinien, qualifiant la diplomatie de Prétoria de « très mauvaise ». Cette rhétorique s’inscrit dans une escalade entamée depuis plusieurs mois : réduction de l’aide américaine, critiques ouvertes sur la politique intérieure sud-africaine, et désaveu de la plainte sud-africaine contre Israël devant la Cour internationale de justice.

Pour Cyril Ramaphosa, ce sommet représente bien plus qu’un événement diplomatique. Il symbolise la volonté de repositionner l’Afrique du Sud comme leader du Sud global au sein du G20. L’absence potentielle de Trump — ou sa représentation par un simple envoyé — risquerait de ternir ce moment stratégique.

Les enjeux sont donc multiples : affirmer la souveraineté diplomatique sud-africaine, préserver une coopération multilatérale fragilisée, et gérer une relation bilatérale de plus en plus polarisée. À l’approche du sommet, la question n’est plus seulement la présence de Trump, mais la capacité du G20 à rester un forum de dialogue dans un monde toujours plus fracturé.

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