La guerre fait rage au Moyen-Orient. Des civils, des enfants, des femmes et des vieillards périssent chaque jour sous les bombes, les blocus et les frappes ciblées. Des nations entières sombrent dans le chaos, orchestré ou encouragé par les grandes puissances. Les récentes frappes américaines contre l’Iran, les massacres en Palestine, les bombardements sur Gaza, les sanctions économiques inhumaines… Tout cela se déroule sous l’œil du monde, dans un silence aussi glaçant qu’assourdissant.
Où sont donc passées les grandes voix de la « communauté internationale » ? Que font Human Rights Watch, Amnesty International, et les innombrables ONG censées défendre la dignité humaine ? Leur silence est non seulement une insulte aux victimes, mais un aveu de leur alignement sur les intérêts géostratégiques de l’Occident. Lorsqu’il s’agit de l’Afrique, ces mêmes organisations surgissent comme des vautours, pour « enquêter », « condamner », et exiger « des sanctions » contre tel ou tel régime. Mais face aux crimes d’Israël ou aux agressions américaines, elles détournent le regard, s’embourbent dans le flou diplomatique, ou s’en tiennent à des communiqués tièdes, sans lendemain.
Le deux poids deux mesures est flagrant. Le sang africain, lui, semble avoir une odeur que les radars moraux de ces institutions captent aisément. Le moindre soubresaut politique en Afrique devient un scandale international. Les chefs d’État africains sont traqués, jugés, exposés. La Cour pénale internationale devient soudain très alerte. Mais que dire des dirigeants Israéliens ? Américains ? De tous ceux qui ont du sang sur les mains au Moyen-Orient ?
Même les journalistes, habituellement zélés pour couvrir les crises africaines, gardent ici un silence gênant. Pourquoi ce mutisme sélectif ? Parce que la géopolitique du droit de l’homme n’est qu’un habillage moral d’un système de domination. Parce que ces ONG sont financées, dirigées, et orientées par les puissances occidentales. Parce que derrière la défense des « valeurs universelles », se cache un projet de contrôle global, qui ne dit pas son nom.
L’Afrique, en quête de souveraineté, doit ouvrir les yeux. Il est temps de construire nos propres instruments de veille, nos propres mécanismes de justice, nos propres médias. Le continent ne peut plus se laisser juger par ceux qui, ailleurs, piétinent chaque jour les principes qu’ils prétendent défendre.
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