À Bougouni, L’inauguration de la deuxième mine de lithium marque plus qu’un succès industriel. Elle s’inscrit dans un moment politique où l’État malien affirme sa capacité à décider, à orienter et à valoriser ses propres richesses. En donnant le ton lui-même, le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi GOÏTA, rappelle que la souveraineté n’est plus un slogan mais une pratique concrète. Celle de reprendre la maîtrise des secteurs stratégiques, de bâtir des partenariats équilibrés et de garantir que les bénéfices du sous-sol nourrissent le développement national. L’enjeu est clair : faire du Mali un acteur qui produit, transforme et choisit sa place dans l’économie mondiale.
En moins d’un an, trois réalisations structurantes ont été lancées dans la même région : la centrale solaire de Tiakadougou-Dialakoro, la mine de Goulamina, et aujourd’hui celle de Bougouni. Ce rythme soutenu traduit la cohérence d’une vision territoriale de faire du sud minier un moteur énergétique, industriel et logistique, capable de soutenir durablement la croissance nationale. La parole politique se matérialise ainsi en infrastructures qui transforment la vie réelle.
La stratégie du gouvernement repose sur un principe simple mais longtemps ignoré : les ressources du Mali doivent profiter d’abord au Mali. La prise de participation publique, l’implication d’investisseurs locaux, les mécanismes de redistribution territoriale, et l’annulation de 121 titres miniers désordonnés traduisent la fin d’un modèle extractif prédateur. L’État redevient arbitre et garant du bien commun.
Cette nouvelle mine est également un signal adressé au monde : le Mali devient souverain, et choisit ses propres partenariats selon sa politique de refondation. La coopération Mali–Chine–Royaume-Uni ne repose ni sur l’assistanat ni sur la dépendance, mais sur la convergence d’intérêts clairement définis. Le message est sans ambiguïté, l’ouverture internationale demeure, mais sur la base de l’équilibre, du respect et de la souveraineté.
Sur le plan social enfin, Bougouni représente un tournant. L’emploi local, les achats auprès d’entreprises nationales, les investissements communautaires et les fonds dédiés au développement territorial positionnent la mine comme un levier d’inclusion. Ce n’est pas seulement l’économie du Mali qui se construit, mais son unité.
À Bougouni, le Mali n’a pas seulement inauguré une mine. Il a affirmé un cap, une volonté, une souveraineté. Un Mali debout, maître de ses choix, maître de ses richesses, maître de son avenir.
















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