Dans une initiative sans précédent, la police du Zimbabwe s’apprête à introduire l’usage de drones dans le quartier central des affaires de Harare (CBD) pour renforcer la sécurité routière et lutter contre l’anarchie croissante du trafic urbain. Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’un nouveau système de gestion électronique du trafic (ETMS) qui marque une modernisation majeure de la régulation routière dans le pays.
Selon le porte-parole de la police nationale, Paul Nyathi, ces drones viendront appuyer les caméras de vidéosurveillance existantes, élargissant ainsi la capacité de surveillance dans un rayon de 20 kilomètres autour du centre-ville. Cette technologie va permettre une identification plus rapide et précise des contrevenants, contribuant à l’application plus rigoureuse du code de la route.
Cette réforme intervient dans un contexte où Harare fait face à une congestion alarmante, alimentée par la prolifération de taxis et de « kombis » opérant de manière illégale. Les comportements routiers déviants – arrêts non autorisés, circulation à contresens ou encore création de voies informelles – compromettent la fluidité du trafic et la sécurité des usagers. Déjà, 290 automobilistes ont été sanctionnés sur la base de preuves issues de la vidéosurveillance.
Au-delà de la répression, ce tournant technologique porte une portée stratégique : il symbolise l’amorce d’un développement urbain plus structuré et sécuritaire, capable de séduire les investisseurs et de renforcer l’image d’un État moderne. En prévoyant l’extension de cette initiative à Bulawayo et d’autres villes, le gouvernement affiche clairement sa volonté d’appliquer un modèle de gestion urbaine fondé sur la technologie et l’ordre.
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