Le retrait du Burkina Faso de la liste grise du GAFI, le 24 octobre 2025 à Paris, consacre une victoire stratégique pour l’État burkinabè. Plus qu’un simple ajustement technique, cette décision traduit la reconnaissance internationale d’un pays qui assume désormais sa souveraineté économique avec méthode et détermination. Elle illustre la capacité du gouvernement à transformer une contrainte en levier de refondation, à faire de la conformité financière un instrument de puissance nationale. Sous l’impulsion du capitaine Ibrahim Traoré, cette réussite incarne une nouvelle ère de gouvernance, celle d’un Burkina Faso rigoureux, crédible et maître de ses choix.
Car si le Burkina Faso avait été inscrit sur la liste grise en 2021 pour des insuffisances dans la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, c’est par un travail méthodique, patriotique et collectif que le pays a su redresser la barre. La création d’un registre électronique des bénéficiaires effectifs, le renforcement de la CENTIF, la formation des acteurs judiciaires et financiers, ou encore la coordination interinstitutionnelle témoignent d’une gouvernance lucide, où la technicité sert la vision politique. Le gouvernement n’a pas cédé à la fatalité de la surveillance internationale, il a transformé la contrainte en opportunité pour refonder la crédibilité de l’État et restaurer la confiance.
Sur le terrain, cette victoire résonne comme une preuve tangible du changement en marche. Les Burkinabè y voient la confirmation qu’une nouvelle gouvernance est possible, une gouvernance qui défend les intérêts nationaux sans renoncer à la rigueur internationale. Dans les institutions, les banques, les douanes, les ONG, un sentiment d’appartenance collective se renforce. Chacun se sait acteur d’une souveraineté économique qui se construit par la discipline, la transparence et la responsabilité.
Au-delà des chiffres et des évaluations, cette sortie de la liste grise est un message politique fort. Elle démontre que la refondation burkinabè n’est pas une rhétorique, mais une stratégie structurée, menée avec méthode et conviction. Elle replace le pays au centre du jeu économique régional, crédibilise sa parole sur la scène internationale et prouve que l’indépendance ne se proclame pas, elle se construit.
Le Burkina Faso ne subit plus les standards mondiaux, il les maîtrise. Et dans cette victoire collective, c’est tout un peuple qui se reconnaît dans la trajectoire d’un État debout, souverain et exemplaire.








Leave a Reply