La rencontre du 23 septembre 2025 à Rabat entre le général Mohammed Berrid, inspecteur général des Forces armées royales (FAR), et le général Moussa Salaou Barmou, chef d’état-major des armées nigériennes, s’inscrit dans une dynamique de renforcement stratégique entre deux États confrontés à des défis sécuritaires majeurs dans la région sahélo-saharienne. Cette visite officielle du responsable nigérien, qui s’étend du 21 au 27 septembre, témoigne de la volonté partagée des deux pays de consolider une coopération militaire fondée sur la compétence, la confiance et la continuité.
Plus qu’une simple visite protocolaire, les discussions bilatérales ont permis de revisiter les axes essentiels de la coopération militaire : formation, préparation opérationnelle, santé militaire et échanges d’expertises. Autant de domaines clés qui participent à l’interopérabilité des forces et à l’élaboration d’un socle commun de sécurité régionale. Dans un contexte marqué par l’instabilité chronique du Sahel, cette synergie militaire se veut une réponse coordonnée et pragmatique aux menaces transnationales.
L’impact de ce renforcement est double. Pour le Niger, pays au cœur de l’échiquier sécuritaire sahélien, il s’agit de bénéficier de l’expertise reconnue des FAR dans la gestion opérationnelle et la montée en puissance des capacités nationales. Pour le Maroc, cet engagement traduit une politique africaine proactive et solidaire, ancrée dans des partenariats bilatéraux durables et respectueux.
Loin d’être symbolique, cette coopération s’inscrit dans une logique d’anticipation des crises, où la diplomatie militaire devient un outil de développement stabilisateur. En conjuguant leurs efforts, Rabat et Niamey affirment une vision partagée de la sécurité comme vecteur de développement et de souveraineté régionale.
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