Lors de son intervention à la 80e Assemblée générale des Nations Unies, João Lourenço, président de la République d’Angola et président en exercice de l’Union africaine, a délivré un discours sans détour, appelant à une refonte en profondeur du système onusien. Son allocution s’est inscrite dans une volonté claire de défendre les intérêts du continent africain tout en pointant les dérives du fonctionnement actuel de l’organisation.
Le chef d’État a fustigé une ONU « minée par une logique de deux poids et deux mesures », où les grandes puissances se détournent du dialogue, aggravant les fractures géopolitiques. Lourenço dénonce la passivité des États-membres face aux violations du droit international, qui créent des « faits accomplis » alimentant les tensions mondiales. En ce sens, il insiste sur l’urgence de « revitaliser » l’institution pour restaurer sa légitimité et son efficacité.
S’exprimant également au nom de l’Union africaine, il a réaffirmé la revendication historique du continent pour une représentation plus juste au Conseil de sécurité, avec deux sièges permanents et cinq non permanents. Un message clair en faveur d’un multilatéralisme plus inclusif.
Le président angolais a également abordé plusieurs crises internationales, condamnant la violence disproportionnée à Gaza tout en reconnaissant les droits d’Israël à l’existence. Il a plaidé pour la reconnaissance pleine du peuple palestinien et critiqué l’exclusion de sa délégation à l’ONU comme un « signal très négatif ». Il a aussi appelé à la levée de l’embargo contre Cuba, jugé « arbitraire et injuste ».
Enfin, João Lourenço a mis en garde contre la crise climatique, qualifiée de « plus grande menace existentielle de notre temps », et exhorté les pays industrialisés à assumer leurs responsabilités historiques.
En résumé, le président angolais a livré une analyse lucide et un plaidoyer sans complaisance pour une ONU réformée, plus représentative et fidèle à ses principes fondateurs.
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