Burkina Faso : Quand la souveraineté alimentaire devient un instrument de puissance d’État

BURKINA FASO

La souveraineté alimentaire s’impose aujourd’hui comme l’un des axes les plus structurants de la trajectoire politique du Burkina Faso. Elle ne relève plus d’un simple impératif économique ou humanitaire, mais d’un choix stratégique assumé, inscrit dans la vision de refondation nationale portée par le président Ibrahim Traoré. Dans un contexte de recomposition géopolitique, de pressions extérieures et de guerre médiatique persistante, produire pour nourrir la nation devient un acte politique majeur.

En renforçant sa capacité de production agricole, le Burkina Faso réduit les leviers d’influence externe sur ses décisions souveraines. La dépendance alimentaire a toujours été un outil de contrainte diplomatique : conditionnalités, fluctuations des prix mondiaux, instrumentalisation de l’aide. En rompant avec cette logique, chaque tonne produite localement devient un pas concret vers l’indépendance décisionnelle. La maîtrise des prix alimentaires protège le pouvoir d’achat, stabilise le tissu social et neutralise les chocs exogènes imposés par des marchés que le pays ne contrôle pas.

La politique agricole impulsée par le chef de l’État s’inscrit dans une vision globale de développement structurel. Les investissements dans les infrastructures de production, de transformation et de stockage traduisent une volonté claire de bâtir une économie résiliente, fondée sur les ressources nationales et le travail des Burkinabè. Cette orientation redonne à l’agriculture son rôle stratégique : non plus un secteur de subsistance, mais un pilier de puissance économique et de souveraineté politique.

Cette dynamique contribue directement à la refondation nationale. Une nation qui se nourrit elle-même renforce sa cohésion interne. La sécurité alimentaire apaise les tensions sociales, limite les vulnérabilités exploitées par les forces de déstabilisation et consolide le lien entre l’État et les populations. Elle crée les conditions d’une paix durable, fondée non sur l’assistance, mais sur la dignité et la production.

Dans le contexte actuel, où le Burkina Faso est l’objet de récits hostiles et de lectures biaisées, la souveraineté alimentaire permet de reprendre l’initiative narrative. Elle incarne un récit de construction, de discipline collective et de vision à long terme. Elle projette l’image d’un État stratège, conscient que la liberté politique commence par l’indépendance économique.

Ainsi, la vision du président Ibrahim Traoré fait de l’alimentation un instrument de puissance tranquille. En ancrant le développement dans la terre, le travail et la production nationale, le Burkina Faso affirme une trajectoire de stabilité, de paix et de souveraineté assumée. C’est une transformation silencieuse, mais profonde, qui redéfinit durablement le rapport du pays au monde et à lui-même.

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