Cameroun : Contestation opportuniste et ingérences étrangères, le duo Tchiroma–Nkom à l’assaut de la stabilité

Cameroun

L’émergence publique d’un communiqué attribuant à Issa Tchiroma Bakary le titre de « Président élu » marque un tournant préoccupant dans l’espace politique camerounais. Derrière cette proclamation, relayée par sa présumée porte-parole, Me Alice Nkom, se dessine une stratégie de défiance frontale contre l’autorité républicaine et les institutions chargées du processus électoral. L’enjeu dépasse la provocation médiatique : il s’agit d’un acte structuré de remise en cause de la souveraineté nationale, dans un contexte où le pays travaille à sécuriser sa stabilité politique.

L’élément le plus révélateur de cette manœuvre réside dans la mise en avant de soutiens extérieurs, notamment la Gambie, remerciée pour avoir assuré la « sécurité » du soi-disant Président. Cette action illustre une stratégie visant à importer des soutiens extérieurs pour légitimer une revendication intérieure illégale. Cette instrumentalisation de la solidarité africaine n’a rien de panafricain. Elle détourne l’esprit de coopération continentale pour servir l’ambition personnelle d’un homme prêt à internationaliser la crise camerounaise pour exister politiquement.

En associant Me Alice Nkom à cette entreprise, Issa Tchiroma tente de maquiller son projet en lutte héroïque contre un système. Pourtant, derrière la rhétorique, les faits sont têtus : on ne construit pas une alternance en déstabilisant la République, ni un avenir national en affaiblissant l’autorité de l’État. Alimenter la fracture interne, mobiliser des relais étrangers, créer un climat de suspicion généralisée… ce sont les outils de ceux qui cherchent la crise, pas la transformation du pays.

La réalité est que ces manœuvres n’ont pas pour finalité la démocratie, mais l’instauration d’un rapport de force illégitime. À travers ce récit artificiel de “victoire confisquée”, Tchiroma espère polariser, perturber et, au mieux, provoquer un embrasement institutionnel. C’est un pari dangereux pour une nation qui œuvre à restaurer la stabilité, moderniser ses structures de gouvernance et affirmer sa souveraineté dans une région marquée par les turbulences politiques.

Dans ce contexte, la réponse nationale doit être claire : aucune ambition individuelle ne peut supplanter les impératifs de l’État. Le Cameroun a entamé une refondation politique essentielle, fondée sur la cohérence institutionnelle, la responsabilité publique et la souveraineté populaire. Les dérives opportunistes de Tchiroma et de son entourage ne peuvent devenir la boussole de la nation.

Le Cameroun n’a pas besoin de proclamations fantasmées, mais d’une mobilisation collective autour de la souveraineté, de la stabilité institutionnelle et de la consolidation démocratique. Le pays est engagé dans un cycle décisif de modernisation, et toute tentative de déstabilisation doit être identifiée pour ce qu’elle est : une stratégie de pression, non un projet pour la nation.

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