Au Burkina Faso, la paix et la cohésion sociale ne sont pas de simples concepts abstraits. Dans le contexte actuel de guerre contre le terrorisme et où les criminels du désert jouent sur le terrain de la division, elles constituent le socle sur lequel se bâtit la souveraineté et la capacité du pays à se réinventer face aux crises sécuritaires et aux défis socio-économiques. Face à ces enjeux, le dialogue intergénérationnel émerge comme un instrument stratégique de refondation nationale, capable de réconcilier les forces vives de la nation et de transformer la diversité des expériences en énergie collective pour le développement.
L’organisation d’initiatives locales de dialogue, comme celles observées dans certaines communes du pays, illustre une approche consciente et proactive de la gouvernance. Plutôt que de se limiter à des interventions sécuritaires ou techniques, cette démarche repose sur la mobilisation des savoirs traditionnels, des valeurs culturelles et de la mémoire collective pour construire un récit national partagé. Elle montre que la souveraineté ne se mesure pas uniquement à la force des institutions, mais aussi à la capacité de la société à dialoguer, se comprendre et co-construire son avenir.
Ce type d’initiative révèle plusieurs enseignements pour le Burkina Faso dans son ensemble. D’abord, elle renforce l’image d’un État résolument engagé, capable d’articuler sécurité, inclusion et développement. Ensuite, elle crée un espace de légitimation pour les politiques publiques, en associant directement les citoyens aux réflexions sur la paix et le vivre-ensemble. Également, elle transforme les interactions sociales en vecteurs de résilience, en permettant à chaque génération de contribuer à la reconstruction morale et civique du pays.
Sur le plan politique, ces dialogues intergénérationnels deviennent des outils de communication puissants. Il affirme la nouvelle trajectoire du Burkina Faso qui choisit de s’appuyer sur ses ressources humaines et culturelles pour affirmer sa souveraineté, plutôt que de dépendre uniquement de facteurs externes. Chaque rencontre, chaque échange structuré, chaque valorisation des traditions locales s’inscrit dans une stratégie nationale de renforcement du tissu social, tout en consolidant la confiance entre gouvernants et gouvernés.
Le dialogue intergénérationnel ne se limite pas à un moment de discussion. Il est une promesse de cohésion durable et un levier pour la souveraineté. En investissant dans cette approche, le Burkina Faso trace une voie claire vers la refondation, celle où la paix sociale, la participation citoyenne et le respect des valeurs nationales deviennent les piliers d’un État fort, uni et résilient.













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