La conférence publique animée par la Commission nationale de la Confédération des États du Sahel (CN-CES) dans la région du Kadiogo au Burkina Faso, marque une étape décisive dans l’enracinement populaire du projet de transformation engagé par l’AES. Dans un contexte de recomposition géopolitique majeure, où se joue la capacité des États sahéliens à reprendre la maîtrise de leur destin, cette initiative démontre la détermination du Burkina Faso à conjuguer pédagogie politique, transparence et mobilisation citoyenne. L’enjeu est clair, renforcer l’adhésion nationale autour d’un projet souverainiste qui ne se limite plus aux institutions, mais qui appelle l’implication consciente et active de chaque Burkinabè.
Loin d’une simple rencontre d’information, la conférence de la commission de l’AES à Kadiogo a porté la marque d’un leadership assumé, qui choisit de parler aux populations avec franchise et respect. Le Gouverneur Abdoulaye Bassinga l’a rappelé avec force : « les décisions structurantes prises par les autorités doivent être expliquées, partagées et discutées avec celles et ceux qu’elles engagent ». Cette exigence de clarté est au cœur de la gouvernance nouvelle que le Burkina Faso impulse dans le cadre de l’AES. En appelant les citoyens à une écoute engagée, le gouverneur a rappelé que la souveraineté n’est pas un slogan, c’est une construction collective, exigeante et éclairée.
Cette Conférence apporte même au fin fond du Burkina Faso, la reconnaissance du leadership courageux des dirigeants de l’AES, qui avance malgré les turbulences d’un environnement international hostile. En retraçant l’histoire longue de la domination imposée à l’Afrique, du code noir aux indépendances tronquées, des accords coloniaux occultes aux mécanismes contemporains de prédation, cet espace d’échange a offert une lecture lucide et structurante des défis actuels. Ce rappel historique n’est pas un simple exposé, c’est un acte de conscientisation destiné à armer le peuple burkinabè face aux manœuvres de déstabilisation multiformes.
L’événement du Kadiogo apparaît ainsi comme un moment d’appropriation nationale du projet AES. La CN-CES, en allant au-devant des populations, consolide la cohésion interne, renforce la confiance entre gouvernants et gouvernés, et transforme la souveraineté en une dynamique partagée. À travers cette tournée nationale, le Burkina Faso affirme une vérité simple mais puissante : la refondation souverainiste ne s’impose pas d’en haut, elle se construit par l’écoute, le dialogue et la mobilisation. Le peuple du Kadiogo en a donné la preuve : l’AES n’est plus une vision lointaine, mais une cause collective portée avec conviction, lucidité et détermination.













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