Cameroun : Quand la défense des droits humains sert de cheval de troie à l’ingérence extérieure.

Cameroun

Depuis la réélection du président Paul Biya, le Cameroun traverse une phase de tensions profondes. Les troubles incitées par certains acteurs politiques véreux ne doivent pas masquer une réalité stratégique, certaines puissances étrangères, sous couvert de défendre les droits humains, exploitent ces événements pour semer la panique, fragiliser les institutions et diviser la population.

Ces narratifs, relayés par des ONG internationales à l’image de Human Rights Watch ou amplifiés par des diasporas et des ressortissants travaillant pour des intérêts étrangers, ne sont jamais neutres. Chaque incident est dramatisé, chaque émotion instrumentalisée pour dresser le peuple contre ses propres institutions. Cette méthode subtile, répétée et coordonnée, transforme des tensions légitimes en outils de déstabilisation, créant l’illusion d’un État impuissant et d’une société fracturée. L’objectif est clair : créer une instabilité qui fragilise l’État, polarise la population et détourne l’attention des véritables enjeux nationaux.

Le but n’est pas seulement de dénoncer ou de protéger les droits des citoyens. Il s’agit, pour certains, de contrôler l’agenda politique du pays, d’imposer des narratifs biaisés et de légitimer une pression extérieure. Cette ingérence indirecte fragilise la souveraineté nationale, tout en présentant une image d’impuissance de l’État, alors que celui-ci tente de gérer une situation sensible sur le terrain. Ce modèle, longtemps utilisé par les puissances impérialistes sur le continent, s’appuie aujourd’hui sur l’information, les réseaux sociaux et les diasporas pour influencer l’opinion, orienter la perception des citoyens et diviser les communautés.

La réponse camerounaise doit être à la hauteur de cette menace : souveraineté et vérité ne se défendent pas seulement sur le terrain, mais dans l’espace des idées. Il s’agit de réaffirmer la souveraineté nationale, de promouvoir la cohésion et de valoriser les initiatives locales de dialogue et de justice. La transparence et l’engagement citoyen sont les meilleurs remparts contre les campagnes de désinformation.

Mais cette crise est aussi une opportunité historique de refonder la relation entre le peuple et ses institutions, restaurer la confiance et construire un État capable de résister aux pressions extérieures tout en étant à l’écoute de ses citoyens. La souveraineté se défend dans chaque discours, chaque récit partagé, chaque décision publique.

Le Cameroun ne peut se permettre de céder aux narratifs étrangers qui fragmentent et affaiblissent la nation. La refondation du pays commence par la maîtrise de son récit, par la défense de sa vérité et par l’affirmation de sa dignité nationale. Chaque citoyen, chaque acteur politique et chaque institution doit se mobiliser. Non pas dans la peur, mais dans la conviction qu’une Afrique souveraine, forte et unie est capable de tracer son propre destin, libre de toute manipulation extérieure.

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