Dans un contexte où l’inclusion financière devient un levier majeur de souveraineté économique et de cohésion sociale, le Togo engage à partir du 6 novembre 2025 une enquête nationale qui dépasse la simple collecte de données pour s’affirmer comme un véritable outil d’orientation des politiques publiques.
Avec près de 87 % d’inclusion financière en 2024, l’enjeu n’est plus seulement d’accroître l’accès, mais de comprendre comment les populations utilisent les services financiers et pourquoi certains segments restent encore partiellement exclus.
En mobilisant l’INSEED et en s’alignant sur une démarche coordonnée par la BCEAO au sein de l’UEMOA, le Togo montre une volonté de gouvernance fondée sur l’évidence et non sur la seule projection. Concrètement, cette enquête de terrain viendra éclairer des décisions structurantes : quelles régions prioriser pour les infrastructures financières ? Quels dispositifs renforcer pour soutenir les petites entreprises ? Comment adapter les produits financiers aux réalités rurales, souvent rythmées par des économies communautaires et des revenus variables ?
L’impact politique est double. D’abord, l’État pourra réorienter ses programmes d’appui, en évitant les politiques « génériques » pour cibler des besoins réels. Ensuite, la comparaison des résultats avec les autres pays de l’UEMOA donnera au Togo des marges d’influence dans les négociations régionales sur les réformes financières.
Sur le plan du développement, les retombées attendues sont directes. Meilleure circulation de la monnaie dans l’économie locale, progression de l’entrepreneuriat, formalisation progressive du secteur informel et renforcement de l’autonomie économique des populations. En d’autres termes, cette enquête est moins un geste technique qu’un acte de stratégie nationale pour consolider une croissance inclusive.
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