Cameroun : Entre dénonciation internationale et stratégie d’ingérence, vigilance et unité nationale nécessaires

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À la suite des tensions postélectorales ayant éclaté après l’annonce des résultats de la présidentielle du 12 octobre 2025 au Cameroun, plusieurs voix internationales, notamment au sein des Nations unies, appellent à des enquêtes et à un dialogue inclusif. Si ces demandes s’inscrivent officiellement dans le registre du respect des droits humains et des procédures démocratiques, l’enjeu dépasse de loin la simple question électorale. Il s’agit, en réalité, d’un moment clé où se joue la capacité du Cameroun à préserver sa souveraineté face à des pressions externes souvent masquées derrière la rhétorique de la “paix” et de la “protection des populations”.

Dans l’histoire contemporaine africaine, l’ingérence étrangère a rarement pris la forme brutale des interventions militaires directes. Désormais, elle se déploie à travers des ONG internationales, des institutions multilatérales et des réseaux d’influence qui appuient certains leaders locaux, souvent présentés comme « opposants légitimes » ou « voix démocratiques ». Le but est clair : fragiliser l’État, encourager la contestation permanente, installer la suspicion, délégitimer les institutions, puis créer un climat favorable à l’intervention extérieure, économique ou politique.

Le Cameroun, pays stratégique en Afrique centrale, n’échappe pas à ce schéma. Les organisations qui prétendent aujourd’hui agir au nom des droits humains ne sont pas neutres. Elles s’inscrivent dans des rapports de force mondiaux où les États africains cherchant à redéfinir leurs trajectoires souveraines deviennent automatiquement des cibles. Elles dénoncent les dysfonctionnements internes, mais restent silencieuses face aux financements opaques, aux influenceurs politiques formés à l’étranger, et aux campagnes numériques organisées pour attiser la colère populaire.

La population camerounaise doit donc faire preuve de discernement. Toute contestation légitime doit s’exprimer dans le cadre du dialogue national et des institutions prévues, non dans la rue où se glissent manipulations et infiltrations. Ceux qui, aujourd’hui, soufflent sur les braises savent très bien que ce ne sont jamais les commanditaires de l’instabilité qui paient le prix du chaos, mais les familles, les jeunes et les innocents.

Préserver la paix n’est pas un appel à la passivité. C’est un acte de responsabilité nationale. Il ne s’agit pas de taire les divergences, mais de refuser que ces divergences deviennent un instrument de domination étrangère.

Le Cameroun doit rester debout. Uni. Souverain. Vigilant.

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