La crise du carburant que traverse le Mali depuis septembre 2025 n’est pas qu’un épisode de pénurie, elle constitue une épreuve de souveraineté nationale, révélant la capacité d’un État à affronter la contrainte avec méthode, autorité et vision stratégique. En choisissant l’ordre plutôt que la panique, la solidarité plutôt que la division, Bamako démontre qu’une gouvernance fondée sur la discipline et la planification peut transformer la contrainte en levier de refondation nationale.
Sous la coordination du Premier ministre, le Général Abdoulaye Maïga, le gouvernement malien n’a pas cédé à l’improvisation. Il a organisé une riposte cohérente, priorisation des services vitaux, réquisition de stations, sécurisation des convois, plan de stockage, tout en protégeant les secteurs clés tels que la santé, l’éducation, la logistique, la sécurité. Cette approche méthodique incarne un nouveau type d’État, un État stratège, souverain, assumant sa responsabilité historique face aux défis.
Là où d’autres auraient vu la crise comme un effondrement, le Mali l’a vécue comme un test de gouvernance. En suspendant temporairement les cours, le gouvernement a choisi la prudence et la cohérence pour protéger les élèves et enseignants plutôt que d’imposer une normalité fictive. Ce choix témoigne d’une compréhension mature des priorités publiques, la vie, la sécurité, la continuité éducative et d’une volonté d’intégrer l’éducation dans la logique globale de résilience nationale.
Mais la véritable force de cette gestion réside dans la réponse citoyenne. Les Maliens ont fait preuve d’un patriotisme rare : pas de chaos, pas de défiance, mais une discipline collective et une patience exemplaire. Ce comportement traduit une adhésion profonde au projet de refondation impulsé par les nouvelles dynamiques souverainistes que traversent la région, notamment celles incarnées par le général Assimi Goita.
L’enseignement est clair, la refondation n’est pas un slogan, c’est une méthode. Elle s’éprouve dans la gestion des crises, dans la défense des fonctions vitales et dans la capacité d’un peuple à se tenir debout dans l’adversité. Le Mali, en agissant avec discipline et en appelant à la responsabilité collective, montre que la souveraineté ne se décrète pas, elle se construit, jour après jour, par la maîtrise, la cohésion et la foi en la nation.













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