Dans le Burkina Faso nouveau qui se reconstruit sur les cendres du sacrifice, chaque geste de solidarité a une portée politique, chaque acte d’humanité devient un acte de refondation. La pose de la première pierre de l’orphelinat de Saaba par la Fondation Beogo Néré, en faveur des veuves et orphelins des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) tombés au front, s’inscrit pleinement dans cette dynamique nationale de renaissance collective. Ce n’est pas une simple œuvre caritative, c’est un acte de mémoire, de justice et de réaffirmation du contrat social entre l’État et son peuple.
Le Burkina Faso refonde sa Nation non pas seulement par les armes, mais par les valeurs. En honorant les familles de ceux qui sont tombés pour la patrie, la Nation réaffirme un principe fondamental, aucun sang versé pour la souveraineté ne sera oublié, aucune douleur ne sera ignorée. Le ministre d’État, général de brigade Célestin Simporé, présent à la cérémonie, a traduit la position claire du gouvernement, la refondation du pays passe par la reconnaissance et la protection de ceux qui ont tout donné pour qu’existe encore le Burkina Faso.
Cet orphelinat est bien plus qu’un bâtiment. Il représente un lieu de reconquête morale où la société burkinabè réapprend à se tenir debout, unie, fraternelle et reconnaissante. En posant cette pierre, la Fondation Beogo Néré et sa présidente, ont donné chair à un idéal, celui d’une Nation qui ne délègue plus sa solidarité, mais la vit, la pratique, la transforme en politique publique et en projet de civilisation.
Car le développement humain n’est pas une option dans la refondation, il en est le socle. L’orphelinat de Saaba formera des femmes autonomes, des jeunes résilients, des citoyens utiles à la communauté. En faisant du social un levier économique, il traduit la vision d’un Burkina qui se reconstruit par le travail, la dignité et la responsabilité partagée.
Enfin, cet espace sera un sanctuaire de mémoire nationale. Les enfants et veuves des héros ne seront pas seulement pris en charge, ils seront formés pour poursuivre le combat de la dignité et de la souveraineté. C’est là que réside la force du geste, de transformer la douleur en énergie, la perte en espoir, le sacrifice en projet d’avenir.
Ainsi, à Saaba, la refondation prend visage humain. Elle rappelle à chaque Burkinabè que la solidarité n’est pas un mot d’ordre, mais une exigence patriotique. Oui, la Nation se reconstruit pierre après pierre, mais surtout valeur après valeur, et cette pierre posée pour les enfants des héros en est l’un des fondements les plus nobles.














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