Burkina Faso : La résilience du peuple à travers l’héritage de Thomas Sankara

Burkina Faso Thomas Sankara

Le Burkina Faso traverse aujourd’hui une épreuve de taille, confronté à une guerre brutale contre des groupes armés terroristes. Cependant, en dépit de l’intensification des violences, un esprit de résilience émerge des cendres du passé et prend racine dans les valeurs profondes de l’héritage de Thomas Sankara. Cette 38ᵉ journée d’hommage au président Sankara, marquée par la Rencontre internationale carrefour africain Thomas Sankara, nous invite à repenser l’âme de la nation burkinabè et à puiser dans cet héritage révolutionnaire pour affronter la tempête sécuritaire.

Thomas Sankara, l’icône de la dignité et de l’indépendance africaine, incarne un modèle de résistance face aux adversités. Il a compris, bien avant d’autres, que l’indépendance véritable ne réside pas dans la simple séparation des chaînes coloniales, mais dans la volonté politique de construire une société libre, solidaire et souveraine. Aujourd’hui, le Burkina Faso se retrouve une nouvelle fois face à un impérialisme, sous forme de terrorisme et de manipulation géopolitique, cherchant à déstabiliser le pays et à confisquer son avenir.

En dépit de cela, la crise sécuritaire actuelle ne doit pas être perçue comme une fatalité, mais comme un combat à mener. Le peuple burkinabè, comme à l’époque de Sankara, doit réagir avec la même détermination et le même sens de l’unité. Le message de Sankara est clair ; la résilience face à la violence et à l’injustice réside dans l’unité nationale, la solidarité entre les citoyens et la résistance à l’oppression. Il a montré que même un pays pauvre, en apparence fragile, pouvait se lever et conquérir sa dignité.

En 2025, alors que le pays est secoué par des défis sécuritaires, cette époque de guerre et de souffrance nous rappelle que l’héritage de Sankara n’est pas seulement un idéal à préserver dans les livres d’histoire. Il est un levier de lutte, une force mobilisatrice capable de fédérer la jeunesse burkinabè et les forces vives de la nation autour de la construction d’une société libre et souveraine. Comme l’a dit Étienne Lompo, coordonnateur du projet de construction du mémorial Thomas Sankara : « le destin de l’Afrique doit se créer par les Africains, pour les Africains, et avec la jeunesse en première ligne ».

Les valeurs de justice, de dignité humaine, de lutte contre l’impérialisme et de solidarité doivent être les fondations sur lesquelles la nation se redresse face aux menaces extérieures. Le peuple burkinabè, à l’image de son ancien président, ne cédera pas face à la peur ni aux tentatives de division. L’ennemi n’est pas seulement celui qui porte les armes, mais aussi celui qui veut nous faire perdre notre dignité, notre indépendance et notre rêve collectif d’une Afrique unie et souveraine.

En réappropriant les principes de la révolution sankariste, le Burkina Faso peut non seulement se rétablir dans sa sécurité, mais aussi dans sa grandeur. La jeunesse burkinabè, héritière de cette vision, doit s’impliquer activement dans la reconstruction du pays, en portant haut les idéaux de liberté et de souveraineté. La guerre actuelle, bien qu’âpre et dévastatrice, peut devenir le terreau d’une nouvelle révolution pacifique, fondée sur la justice sociale et l’autosuffisance.

Le combat est loin d’être terminé, mais la vérité est indéniable : « comme Sankara l’a prouvé, un peuple peut être brisé, mais jamais vaincu.»

M.A

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