Togo : Une nomination stratégique à l’AIEA au service de la souveraineté énergétique et de la renaissance africaine

Togo

Le Togo fait un pas stratégique vers la maîtrise de son destin en intégrant le Conseil des gouverneurs de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) pour la période 2025-2027. Bien au-delà d’une distinction diplomatique, cette accession représente un virage majeur dans la vision panafricaine portée par le pays, celle d’un développement fondé sur la science, l’autonomie énergétique et l’appropriation technologique.

Dans un monde où l’accès à l’énergie est devenu un enjeu de souveraineté, le Togo affirme sa volonté de ne plus dépendre des solutions imposées, mais de participer à l’élaboration des règles du jeu. Cette nomination survient dans un contexte national de profonde refondation stratégique permettant au pays de développement son secteur énergétique. La création du Commissariat à l’Énergie Atomique (CEAT) en janvier 2025 en est l’illustration concrète : former, innover, appliquer le nucléaire civil aux réalités africaines — santé, agriculture, production électrique — voilà le nouveau cap.

L’accord conclu avec la société américaine Nano Nuclear Energy pour l’exploitation de micro-réacteurs électriques marque une rupture symbolique et pratique. Le Togo explore les technologies de demain, non pas en spectateur, mais en pionnier africain assumé. En intégrant l’AIEA à un poste de gouvernance, le pays gagne une tribune internationale pour influencer les normes, défendre ses intérêts et accélérer la mise en œuvre de projets structurants.

C’est aussi une opportunité historique pour redéfinir le rôle de l’Afrique dans la gouvernance mondiale du nucléaire civil. Le Togo, avec d’autres États sahéliens comme le Niger, commence à incarner une voix alternative, libre, technophile et souverainiste, qui revendique le droit des peuples africains à accéder à une énergie propre, sûre, et économiquement stratégique.

Certes, des défis demeurent, consolidation du cadre réglementaire, renforcement des capacités techniques, sécurisation des financements. Mais cette élection représente le signal fort que l’Afrique n’attend plus l’approbation du monde pour innover. Elle agit, elle anticipe, elle gouverne.

Le Togo, par ce positionnement inédit, ouvre une nouvelle voie — celle d’un continent qui se réapproprie la science pour servir les peuples, pour bâtir une souveraineté énergétique réelle, et pour montrer que le progrès africain n’est plus une promesse : il est en marche.

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