Le Togo se dote d’une réforme audacieuse et nécessaire, un jalon décisif dans sa quête inébranlable d’émancipation intellectuelle et d’excellence scolaire. L’initiative gouvernementale, qui fait passer les classes de CM1 et CM2 sous la double tutelle d’enseignants spécialisés en lettres et sciences, incarne une vision claire, politique et souveraine, de construction d’un avenir où le savoir et la rigueur intellectuelle sont les piliers du développement national.
Dans un contexte africain où l’éducation est souvent le parent pauvre des politiques publiques, le Togo réaffirme son rôle d’État stratège. Cette réforme est la manifestation d’une volonté politique ferme, qui reconnaît que la préparation rigoureuse des jeunes apprenants aux défis du secondaire est une arme essentielle pour briser le cercle vicieux du redoublement et de l’échec scolaire. Elle projette une pédagogie nouvelle, inspirée d’une organisation proche de celle du secondaire, permettant aux élèves de se familiariser tôt avec les exigences disciplinaires, réduisant ainsi le choc de la transition.
Au-delà des salles de classe, cette action résonne comme un moteur de développement intellectuel national. En valorisant les sciences et les lettres, le Togo crée un terreau fertile pour la formation de citoyens critiques, innovants et responsables, aptes à relever les défis économiques, sociaux et technologiques d’un monde en mutation rapide. C’est une refondation nationale par l’éducation, une véritable politique d’État qui jette les bases d’une souveraineté culturelle et économique durable.
Cette réforme s’inscrit dans un ensemble cohérent d’initiatives ambitieuses pour bâtir un système éducatif performant, adapté aux besoins contemporains, et vecteur d’un progrès véritable et partagé.
Le Togo, en investissant ainsi dans son capital humain, offre un exemple inspirant d’appropriation locale des enjeux éducatifs, illustrant parfaitement que développement et souveraineté passent par la maîtrise et la valorisation des savoirs.
K. Issa Traoré
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