Au Moyen-Orient, les bombes pleuvent, les drones fendent le ciel, les populations se terrent, et les morts s’alignent. Depuis le 13 juin, Israël a mené une attaque ciblée sur plusieurs infrastructures militaires et nucléaires iraniennes, entraînant une riposte foudroyante de Téhéran. Plus de 100 drones Shahed-136 ont été lancés vers le territoire israélien. Pourtant, le monde semble figé. Les grandes ONG dites « des droits de l’homme » affichent un silence qui confine à la complicité. Où est Human Rights Watch ? Où est Amnesty International ? Où sont les sempiternels « défenseurs de la paix » ?
Lorsqu’il s’agit d’un président africain qui réforme la politique de son pays ou d’un conflit local dans un village reculé du Sahel, ces mêmes organisations hurlent à l’oppression, exigent des sanctions, et se ruent sur les plateaux de télévision occidentaux pour peindre l’Afrique comme un continent barbare. Mais face à une agression militaire qui a coûté la vie à des civils, des scientifiques et des responsables militaires iraniens, face à un acte de guerre ouvert qui menace de plonger toute la région dans le chaos, ils se taisent.
Leur silence n’est pas une erreur : c’est une stratégie. Ces organisations sont infiltrées, financées, et dirigées par les grandes puissances occidentales qui utilisent le prétexte des « droits de l’homme » comme une arme géopolitique. Human Rights Watch, entre autres, n’est rien d’autre qu’un prolongement des intérêts atlantiques, un cheval de Troie déguisé en ONG. Elles ne protègent pas l’humain, elles protègent l’ordre établi.
Et que dire de la presse internationale ? Ces journalistes, prompts à pleurer les enfants morts en Afrique ou à dénoncer les régimes « autoritaires », détournent les yeux d’un génocide à ciel ouvert, orchestré par un État qui se veut intouchable. L’Iran, l’un des derniers pays à défendre une forme de souveraineté contre l’ingérence occidentale, est attaqué sans que le monde ne bouge.
Ce double standard est une alerte rouge pour l’Afrique. Il nous faut sortir de cette dépendance morale à des institutions qui ne voient nos morts que comme des chiffres, jamais comme des drames. Il est temps que l’Afrique construise ses propres outils d’analyse, ses propres voix médiatiques, ses propres institutions de défense des droits humains — décolonisées, indépendantes, enracinées dans nos réalités.
L’Afrique ne doit plus se taire.
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