Le Maroc vient de franchir un cap stratégique dans sa transition énergétique. Le 10 juin 2025, à l’occasion de la Journée méditerranéenne de la Conférence des Nations Unies sur les océans (UNOC3), le royaume a annoncé la construction de son tout premier parc éolien offshore de 1000 mégawatts, situé au large d’Essaouira. Un projet emblématique qui s’inscrit pleinement dans l’ambitieuse stratégie nationale visant à porter la part des énergies renouvelables à plus de 52 % du mix électrique d’ici 2030.
Ce projet, soutenu par le Partenariat Bleu Méditerranéen (PBM), est bien plus qu’un chantier énergétique : c’est un levier de souveraineté énergétique, d’attractivité industrielle et de compétitivité économique, selon la ministre de la Transition énergétique, Leila Benali. La zone choisie bénéficie de vents marins constants, avec une vitesse moyenne de 11 m/s, garantissant une performance technique optimale pour la production d’électricité.
La portée du projet dépasse le cadre national. Il marque aussi l’entrée du Maroc sur un marché mondial en plein essor, alors que la capacité éolienne offshore devrait croître de 19 GW en 2025, selon Rystad Energy. Ce positionnement renforce l’image du royaume comme acteur régional de la transition énergétique et pourrait inspirer d’autres pays méditerranéens.
Financé à hauteur de 22 millions d’euros par le MBP – avec des contributions notables des pays partenaires, le projet marocain symbolise la concrétisation d’un engagement régional pour une économie bleue durable. Il ouvre également la voie à des retombées économiques locales, notamment en termes d’emplois et de transfert de technologies.
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