Afrique : Le Rwanda Quitte la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale

CEEAC

Lors du 26ème sommet de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) à Malabo, le Rwanda a officiellement annoncé son retrait de l’organisation. Cette décision marque un tournant dans les relations régionales et soulève des questions sur l’avenir de la coopération en Afrique centrale.

Le retrait du Rwanda de la CEEAC s’inscrit dans un contexte de tensions diplomatiques persistantes et de désaccords sur la gouvernance de l’organisation. Parmi les raisons évoquées, on trouve le rejet de la présidence tournante de la CEEAC et une crise sécuritaire en cours avec la République Démocratique du Congo (RDC). Ces tensions ont conduit le Rwanda à reconsidérer sa participation et son engagement au sein de la communauté régionale.

Les tensions diplomatiques entre le Rwanda et certains membres de la CEEAC, notamment la RDC, ont joué un rôle clé dans cette décision. La crise sécuritaire dans l’est de la RDC, où des groupes armés opèrent et où des accusations de soutien extérieur sont régulièrement échangées, a exacerbé les relations déjà tendues. Le Rwanda, accusé par certains de soutenir ces groupes, a vu ses relations avec la RDC et d’autres membres de la CEEAC se détériorer.

Le Rwanda a également exprimé son mécontentement face au système de présidence tournante de la CEEAC. Ce système, qui voit la présidence de l’organisation passer d’un pays membre à un autre selon un ordre prédéterminé, a été critiqué pour son manque d’efficacité et de transparence. Le Rwanda a estimé que ce système ne permettait pas une gouvernance efficace et a décidé de se retirer plutôt que de continuer à participer à une organisation dont il conteste les mécanismes de fonctionnement.

Le retrait du Rwanda de la CEEAC pose de sérieuses questions sur l’avenir de la coopération régionale en Afrique centrale. La CEEAC, déjà confrontée à des défis majeurs en matière de sécurité, de développement économique et d’intégration régionale, perd l’un de ses membres les plus dynamiques et influents. Ce retrait pourrait affaiblir davantage l’organisation et compliquer les efforts de coopération et d’intégration dans la région.

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