À Ouagadougou, un vent d’engagement souffle sur la scène politico-économique africaine. Harouna Douamba, figure influente du panafricanisme et homme d’affaires ivoiro-burkinabè engagé, vient de déposer plainte devant le Tribunal de l’Union Européenne à Luxembourg. L’objet de son recours ? Une décision de l’UE datée du 16 décembre 2024, le plaçant sur une liste de sanctions pour des motifs qu’il dénonce comme infondés, calomnieux et politiquement orientés.
Dans un communiqué ferme et mesuré, Harouna Douamba dénonce une atteinte grave à son honneur, à sa réputation et à ses engagements professionnels. Il pointe du doigt l’absence de procédure contradictoire, le manque de transparence et l’utilisation de méthodes qu’il qualifie de néocoloniales. « Pourquoi toute voix africaine critique est-elle systématiquement taxée de pro-russe ? », interroge-t-il, rappelant que la souveraineté de l’Afrique n’est pas à vendre, encore moins à museler.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large où de nombreuses figures africaines sont stigmatisées dès lors qu’elles défient les logiques imposées par les puissances extérieures. Le cas M. Douamba cristallise ce malaise grandissant entre une Europe en quête d’influence et une Afrique en quête de respect.
Face à cette dérive, Harouna Douamba entend faire de son procès un précédent juridique et politique. En portant l’affaire devant la justice européenne, il ne défend pas seulement son nom : il revendique pour l’Afrique le droit fondamental de faire entendre sa voix, sans caricature ni censure.
Un combat symbolique, mais capital, à l’heure où les équilibres géopolitiques se redessinent.
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