Côte d’Ivoire : Tidjane Thiam en tête du vote en ligne : un signal fort venu du peuple ivoirien

Tidjane Thiam

Dans un sondage en ligne qui a mobilisé plusieurs dizaines de milliers d’internautes, Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA, s’est imposé en tête avec 37 % des suffrages exprimés, soit 29 504 voix. Ce résultat, bien qu’indicatif et non officiel, révèle une tendance politique qui mérite d’être analysée. Il démontre l’intérêt croissant des Ivoiriens pour un renouveau politique porté par une figure à la fois expérimentée, moderne et éloignée des clivages anciens.

Le président sortant, Alassane Ouattara, arrive en deuxième position avec 31 % des voix (25 367 voix). Bien que ce score soit honorable, il illustre un recul certain face à la montée d’un leadership alternatif. Quant à Laurent Gbagbo, figure historique de la politique ivoirienne, il se positionne à la troisième place avec 20 % des votes (16 166 voix), ce qui confirme l’existence d’un socle militant encore solide, mais en perte de vitesse face aux nouvelles dynamiques.

Les autres personnalités politiques telles que Charles Blé Goudé, Guillaume Soro, Simone Gbagbo ou encore Jean-Louis Billon n’ont pas réussi à mobiliser suffisamment d’électeurs pour figurer parmi les trois premiers. Cela en dit long sur le décalage entre leur présence médiatique et leur réelle capacité de mobilisation populaire, du moins sur le terrain numérique.

La répartition géographique des votants confirme le caractère national du vote : 87,9 % des participants sont basés en Côte d’Ivoire, 5,3 % en France, 2,1 % au Burkina Faso et 4,8 % dans d’autres pays. Ce chiffre met en lumière l’importance de la diaspora, mais surtout le fait que le message de Thiam touche une base locale réelle, et pas seulement les élites ou les Ivoiriens de l’étranger.

Ce classement, même s’il ne reflète pas une intention de vote dans un cadre institutionnel, envoie un signal politique fort. Tidjane Thiam semble cristalliser les espoirs d’une partie de la population en quête d’une nouvelle gouvernance. Il faudra plus qu’un sondage en ligne pour bousculer l’ordre établi, mais une chose est sûre : les lignes commencent à bouger.

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